François Bausch a présenté le projet de réaménagement du champ de tir au Bleesdall

Ce projet s'inscrit dans un cadre plus large de modernisation des infrastructures militaires nationales. Les infrastructures du Bleesdall datent des années 50 et aucune rénovation majeure n'a été entreprise depuis lors. Ce projet de réaménagement répond non seulement au besoin d'une armée moderne faisant face à un nombre croissant de défis, mais aussi à la nécessité d'une mise en conformité du site suite à l'évolution des techniques de tir au sein des armées et aux exigences légales qui s'imposent en matière de sécurité et de santé au travail.

Le programme de construction prévoit le réaménagement et la mise en sécurité de l'ensemble des infrastructures du site et concourt à atteindre plusieurs objectifs, notamment:

• la création de conditions adéquates de sécurité et de santé au travail
• l'aménagement de stands de tirs permettant aux tireurs de s'exercer suivant les nouveaux paradigmes en la matière
• la création d'une capacité maximale de 30 tireurs simultanés sur trois stands
• la mise à disposition d'installations multifonctionnelles pour différents niveaux de tireurs, débutant à tireur d'élite
• l'augmentation de la charge maximale autorisée de destruction d'obus et de munitions de recollement
• l'aménagement d'une zone administrative adaptée aux besoins de l'armée en ce qui concerne les surfaces et les fonctions pour l'instruction, les formations et la maintenance du site
• la déconstruction du stand utilisé dans le passé pour le lancer de grenades à main explosives et la revalorisation des surfaces libres par des espaces verts (~5.000m2)

Concept architectural et constructif

En ce qui concerne le concept architectural et constructif, le projet prévoit un langage architectural simple et intemporel des constructions strictement fonctionnelles. L'implantation des nouvelles constructions respectera au mieux la topographie du site et l'environnement naturel. Les matériaux intérieurs et extérieurs sont choisis de façon à ce que les constructions ont une haute résistance à l'usure, un bon vieillissement dans le temps et une facilité d'entretien. Une conformité au concept énergétique a été élaborée pour ce projet.

Sécurisation et aménagements extérieurs

Un concept de sécurisation périmétrique à trois niveaux de protection a été établie:

• première sécurisation de type anti-intrusion, englobant la zone administrative, la zone des stands de tir ainsi que la zone de destruction d'obus et de munitions
• deuxième sécurisation périmétrique mise en place autour de la zone de destruction d'obus et de munitions à une distance plus éloignée dans la forêt
• troisième sécurisation indiquant la présence d'un site militaire aux limites foncières et le long des routes et des lisières des forêts entourant le site

En ce qui concerne les aménagements extérieurs, un renouvellement des eaux enterrées, eaux usées et pluviales, eau potable et eaux d'incendie ainsi qu'un aménagement d'un réservoir pour la récupération de l'eau de pluie alimentant la station de nettoyage de chaussures et les points d'eau extérieurs sont planifiés. La réalisation des surfaces de circulation principales est en enrobées, les chemins piétonniers devant le bâtiment administratif et entre les stands de tir en pavés drainants et les surfaces des stands de tir en gravillon.

Concept énergétique et technique

Le concept énergétique et technique du bâtiment administratif respecte les normes et réglementations en vigueur et prévoit notamment des bonnes performances thermiques et étanchéité de l'enveloppe extérieure, des installations techniques à faible consommation d'énergie, une propre production d'électricité et de chaleur.

Finalement, le projet prévoit également une installation sur tout le site du "Réseau national intégré de radiocommunication (RENITA)" réseau de radiocommunication numérique des services de sécurité et de secours du Grand-Duché de Luxembourg.

L'armée est en charge de la gestion du site. Néanmoins, le champ de tir est également sollicité par d'autres acteurs, notamment la police grand-ducale et l'Administration des douanes et accises.

Le coût global de ce projet s'élève à un montant de 71.540.000 euros TTC.

Communiqué par le ministère de la Mobilité et des Travaux publics et la Direction de la défense